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Pépère le chat du poète, suite

#1
Malheureusement, c'est en vol que l'incident arrivait. Un patrouilleur au sol totalement myope vit dans le ciel cet avion et confondait le drapeau français avec celui des États-Unis. Oui, le bougre était dyslexique des yeux et de père originaire de daltonie.
Du coup, du sol, il tirait sur l'avion avec un obus de soixante. Fort heureusement, celui-ci ne fit que passer à travers l'avion sans exploser.
Et c'est justement parce que c'était une année bi textile que l'incident suivant arrivait.
- Diantre une année bi textile, butor, c'est insensé cet obscurantiste, nous disons une année bissextile.
- Écoutez monsieur mal brosse tout le monde n'a pas une mère érudite avec des durits pleines de savoir. Comment veux-tu que je sache qu'en Grec une année bi textile à deux sexes. D'ailleurs pourquoi ne pas avoir dit une année hermaphrodite, chat chat chat.
Momo était consterné de la réponse de Pépère et ne répondit rien.
- Quel est le rapport entre une année bi textile, un obus qui perce un avion et ton maître qui a soi-disant, cent quarante ans.
- Hé bien, Mimine, c'est que tu n'écoutes pas bien mon histoire, mes lecteurs ont déjà compris.
Une année bi textile s'appelle ainsi, car elle a le double de nombre de jours par rapport à une autre.
Donc, l'été, les températures sont deux fois plus élevées et l'hiver aussi. Donc, dans le ciel d'Arabie Saoudite en ce mois de septembre de ce vol, c'était l'hiver et il faisait moins quatre-vingts degrés à mille mètres d'altitude.
Donc, le pilote affolé, réquisitionnait un passager pour boucher le trou. Il lui demandait de mettre une main sur celui du toit et le pied sur le trou du sol.
Malheureusement, il n'avait pas prévu que le bonhomme pouvait geler sur place.
Donc le type au bout d'un moment avait arrêté de se plaindre qu'il avait froid. Le commandant s'était dit, voilà le bougre s'y est habitué comme un iglootier sibérien s'habitue à des températures de moins quatre-vingts degrés et se promène en maillot de bain phoque sur la banquise.
Le pilote retournait à son poste ravi d'avoir trouvé un sauveur providentiel.
Il était contant ce pilote et sifflait le rond de la rivière caille.
D'un seul coup, une hôtesse de l'air arrivait en courant lui disant, nous avons un problème, mon commandant, les passagers sont en train de geler.
Très vite, il partait voir ce qui se passait avec son sauveur providentiel.
Regardez-lui disait l'hôtesse, attention, vous marchez dessus.
Et ce fut là que le commandant se rendait compte qu'il marchait sur un puzzle humain. Oui, le type avait gelé et il était tombé au sol à cause de l'avion qui était passé dans un trou d'air. Du coup, le bonhomme s'était brisé en mille morceaux en arrivant au sol.
Le pauvre commandant ne savait plus quoi faire et fit une annonce au cas où il y aurait eu un médecin dans l'avion.
Et par chance, il y avait un boucher russe vivant en France qui c'était reconverti en médecin en faisant une formation accélérée proposée par Paul Jemploie pour pallier le manque de personnel soignants en France.
Le pilote restait sceptique quand le type lui disait que cette formation, accélérée de trois heures, était maintenant faite en vingt-deux minutes. Et vous avez les compétences d'un vrai médecin, lui disait-il. Oui, lui répondait l'autre, car la formation de vingt-deux minutes avait été approuvée par le corps médical. Qu'elle était basée sur un calcul nommé la moyenne compensée inventée par le plus célèbre chat du monde, Pépère. Le pilote suivant régulièrement mes histoires dans le chat détective, s'écriait, là je n'ai plus aucun doute. Alors que doit-on faire ?
Hé bien lui répondait l'ex boucher devenu médecin en vingt-deux minutes, nous devons réunir tous les morceaux et les mettre dans de la glace, nous le reconstituerons à l'hôpital, ce n'est pas bien méchant. Vous devez avoir normalement mille deux cent soixante-treize morceau.
Et ce fut ainsi que tous les bouts étaient ramassés et comptés minutieusement. Il manquait un bout, mais le médecin répondait, c'est un cheveu, pas d'inquiétude. Après, j'espère qu'il ne, ce n'était pas trompé et que ce n'était pas un bout de cerveau, chat chat chat. Donc le médecin répondait au commandant qui lui demandait comment boucher ces deux trous sans geler sur place, si seulement nous avions une personne avec une jambe de bois et un bras en plastique, l'affaire serait faite.

La suite demain..